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Journal de bord de Catherine au Forum mondial GSEF, Dakar
Catherine Parent, de la Coop La Couverte, de Rimouski, qui offre des services de construction et de rénovation, participe au 6e Forum mondial sur l'économie sociale qui se tient à Dakar, au Sénégal du 1er au 6 mai 2023. Catherine nous envoie des textes et des photographies à tous les jours.
Jour 2, 2 mai
Survol des projets, idées et initiatives qui ont croisé mon chemin lors des deux premiers jours du GSEF 2023; deux jours qui étaient consacrés aux solutions proposées par la jeunesse dans un contexte de croissance et de développement pour le peuple sénégalais. Contrairement à chez nous, les jeunes de 35 ans et moins représentent 76 % de la population du Sénégal et la population totale a presque doublé depuis l'an 2000.
Sur le continent africain, on compte 400 millions de jeunes âgés entre 15 et 35 ans. L'enjeu ? Surtout, ne pas répéter les mêmes erreurs que l'Europe et l'Amérique. Mettre le capital au service des humains et non les humains au service du capital. Favoriser les initiatives économiques « à fort impact » et la création d'emplois tant pour la préservation de l'environnement que le développement social et solidaire pour plus d'autonomie et de résilience face aux changements climatiques déjà très concrets dans les pays d'Afrique. Ils sont d'ailleurs très nombreux et nombreuses à rêver de trouver du travail au Canada.
J'ai entre autres découvert la revue Étoile africaine qui s'est donné pour mission de faire rayonner l'entrepreneuriat et les talents africains. Il y avait aussi le kiosque de l'incubateur local Make sense Africa et des représentant.es de leur équipe multiculturelle, engagé.es dans l'accompagnement de porteur.euses de projets en économie sociale et solidaire (ESS) pour l'Afrique de demain.
En écoconstruction et en économie circulaire, j'ai respectivement découvert Galle Naatal, un projet innovant mettant de l'avant des solutions pour des maisons saines, écologiques et autonomes comme des briques réalisées à partir de terre et d'une plante envahissante (tissa), mais aussi Bois Public, un organisme montréalais qui récupère le bois de frêne et qui cherche à optimiser davantage la récupération des spécimens affectés par l'agrile du frêne.
J'ai discuté avec un sénégalais d'origine québécoise qui a fondé l'École populaire d'économie sociale et solidaire alternative (EPESSA) pour permettre aux jeunes de suivre des formations en ligne sur le démarrage d'entreprises collectives et qui travaille présentement à développer un Fonds d'investissement participatif nommé FinSocial et à trouver ses contributions qui serviront à propulser les initiatives susceptibles d'avoir une grande portée dans un contexte de croissance et de manque de soutien de la part des États à l'économie sociale et solidaire (ÉSS).
Les jeunes du Club environnement de Yoff sont actifs dans la plantation d'arbres, la sensibilisation dans les écoles, le nettoyage et la réutilisation de déchets dans le but de multiplier les projets ayant le potentiel de réduire la pollution de l'air, de l'eau et du sol.
Finalement, j'ai réalisé une entrevue avec L'OFQJ après avoir fait la rencontre des Français.es venus présenter leurs initiatives d'insertion sociale par la réalisation de chantiers participatifs dans le département de la Gironde.
Pendant ce temps, plusieurs d'entre nous ont participé à la rédaction collective d'un « Plaidoyer pour l’adoption d'une résolution à l'assemblée générale de l'ONU sur l'ÉSS en 2023 », visant à renforcer la reconnaissance du travail effectué par les organisations de l'ÉSS à la réalisation des objectifs de développement durable.
En fin de journée, les membres de la délégation du Québec sont allés écouter leur collègue Abrielle Sirois-Cournoyer, co-fondatrice et ingénieure professionnelle chez Alte Coop, une coopérative québecoise en ingénierie et membre fournisseur de La Couverte - qui participait à la dernière table ronde sur « l'économie verte et bleue », aux côtés du fascinant Haidar El Ali.