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Journal de Catherine au Forum du GSEF, à Dakar
Catherine Parent, de la Coop La Couverte, de Rimouski, qui offre des services de construction et de rénovation, participe au 6e Forum mondial sur l'économie sociale qui se tient à Dakar, au Sénégal du 1er au 6 mai 2023. Catherine nous envoie des textes et des photographies à tous les jours.
Jour 3, 3 mai
Ce matin, nous étions toutes et tous très excité.es de nous rendre au Grand théâtre national de Dakar pour le Pré-forum Femm’ESS. Après les jeunes, c’est aujourd’hui les femmes impliquées en économie sociale et solidaire qui sont à l’honneur avec comme thème « l’autonomisation des femmes et la territorialisation de politiques publiques et durables. » En débarquant de la navette, nous avions des couleurs plein les yeux.
Des dizaines de femmes en habits de cérémonie nous attendaient au son des percussions. C’était incroyablement émouvant de voir les délégations de femmes rayonnantes affluer vers le théâtre pour assister à la cérémonie d’ouverture.
Les banques et les institutions financières imposent des conditions strictes qui limitent l’octroi de crédit pour les femmes entrepreneures et les excluent par conséquent des structures classiques de financement. Le maire a souligné l’importance de l’éducation des femmes dans la lutte à la pauvreté et a rappelé la priorité : investir dans l’autonomisation des femmes, piliers de la famille et de l’économie, par ailleurs très présentes dans l’exploitation agricole au Sénégal et plus largement en Afrique de l’Ouest.
Vint ensuite la table ronde entre les championnes et les jeunes leaders, discussion à laquelle participait Geneviève Rajotte Sauriol de Bleu forêt, coopérative de travailleuses en communication responsable basée en Mauricie.
Malgré le temps très restreint qui leur a été accordé dû au traditionnel retard pris sur le programme, les femmes championnes et leurs jeunes leaders ont mentionné des enjeux vécus sur les côtes méditerranéennes et de l’Afrique de l’Ouest, notamment avec la détérioration alarmante des mangroves, liée aux changements climatiques et à l’activité humaine.
La championne de la Guyane française, Marie-Lucienne Rattier, et ses jeunes leaders ont abordé la question du numérique comme un outil incontournable — au même titre que l’électricité et l’éducation — pour le développement et le fonctionnement au quotidien, mais également pour soutenir l’économie informelle, l’amélioration des systèmes de santé et l’autonomie entrepreneuriale des jeunes femmes au niveau de la mise en marché.
Enfin, Mme Kadhy Fall Tall a livré un éloge à l’agriculture et imploré l’audience de soigner la nature par de bonnes pratiques afin de préserver l’économie qui y est liée. En plus des propositions de localiser la transformation des ressources, de développer l’Afrique autour d’énergies naturelles et de trouver des alternatives aux emballages à usage unique en plastique, Geneviève Rajotte Sauriol a amené sa solution : faire de la communication responsable pour promouvoir pour promouvoir les initiatives écoresponsables et pertinentes et ce, hors des stéréotypes capitalistes et patriarcaux qui ont tendance à stimuler la surconsommation et la compétition, des réflexes économiques fort dommageables pour l’environnement.
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