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Rapport d'activités 2019-2020
Le Rapport d'activités 2019-2020, adopté par le conseil d'administration d'Économie sociale Bas-Saint-Laurent à son assemblée du 8 octobre 2020, a été présenté et déposé à l'assemblée générale annuelle de l'organisme, qui s'est tenue le jeudi 22 octobre par visioconférence. Nous reproduisons ici l'ensemble du Rapport d'activités.
Rapport d’activités 2019-2020
Vie associative |
Économie sociale Bas-Saint-Laurent (ÉSBSL) a tenu son assemblée générale annuelle 2019 sous une forme ludique et festive à la Coopérative de solidarité Paradis, à Rimouski, le 20 juin 2019. Alors que seulement 9 personnes avaient assisté à l’AGA de 2018, à Rivière-du-Loup, cette forme festive — rapport d’activités chanté, bilans de comité en improvisation et en slam, etc. — a attiré 29 personnes, incluant les artistes invités — qui ont reçu un cachet — et les membres du personnel.
Notre présidente, Julie Quimper, a souligné le bon travail de l’équipe dans ses différents projets et la fierté du conseil d’administration sortant d’avoir réussi à mettre en place le Fonds régional d’investissement en économie sociale, le FRIÉS, qui a été lancé le 9 mai 2019. Jacques Bérubé a fait la présentation du plan d’action 2019-2020, en mettant l’emphase sur les quatre grands axes de positionnement de nos interventions dans l’écosystème, lesquels ont été adoptés par l’ensemble des pôles régionaux, soit : Valoriser, Renforcer, Soutenir et Déployer.
Élection du conseil d’administration [1]
Élu(e) à l’assemblée 2019 |
Représentant |
Mandat |
Julie Quimper, École de musique du Bas-Saint-Laurent |
Entreprises collectives de l’est du territoire |
2019-2021 |
Jacques Blanchette, Comité d’économie sociale de Padoue |
Entreprises, secteur Agro-alimentaire |
2019-2021 |
Abigaël Rezelman [2], GRIDEQ-UQAR |
Maisons de recherche et d’enseignement |
2019-2021 |
Jean Létourneau, SOPER Rimouski-Neigette |
Organismes de développement économique |
2019-2021 |
Yvan Collin, SADC Rimouski-Neigette |
SADC du Bas-Saint-Laurent |
2019-2021 |
Claude Ouellet |
CDR Bas-Saint-Laurent-Côte Nord |
2019-2021 |
Bertin Denis, MRC des Basques |
MRC du Bas-Saint-Laurent |
2019-2021 |
Mandats se poursuivant |
Représentant |
Mandat |
Dominique Lalande, Ruralys, La Pocatière |
Entreprises, secteur Arts et Culture |
2018-2020 |
Lucie Lapointe, Ateliers Léopold Desrosiers |
Entreprises, secteur Industriel |
2018-2020 |
Pierre Bélanger [3], Auberge La Clé des Champs, Saint-Cyprien |
Entreprises, Ouest du territoire |
2018-2020 |
Michelle Rioux, Services industriels RC, Rivière-du-Loup |
Regroupement d’entreprises collectives |
2018-2020 |
François Genin, Coop Riki-Bloc, Rimouski |
Moins de 35 ans en entreprise collective |
2018-2020 |
Le conseil d’administration s’est réuni à trois reprises au cours de l’année 2019-2020, soit en septembre et décembre 2019 et en mars 2020. Une quatrième assemblée, prévue en mai 2020, a été annulée en raison de la pandémie de Covid-19.
Le conseil exécutif pour l’année 2019-2020 était formé de Julie Quimper, présidente, Claude Ouellet et et Jacques Blanchette, vice-présidents, Dominique Lalande, secrétaire, et Jean Létourneau, trésorier. Le conseil exécutif s’est réuni quatre fois, soit en avril, juillet, août et décembre 2019. Deux de ces réunions se sont tenues par voie électronique.
[1] Les observateurs-trices au conseil d’administration sont : mesdames Sylvie Richard, Services Québec, Lucie Beaulieu, Investissement Québec, Nathalie Bédard, MAMH et Danielle Dufresne, CDRQ Bas-St-Laurent et monsieur Denis Lévesque, MEI.
[2] Remplacée en cours de mandat par M. Emmanuel Guy.
[3] A remis sa démission en février 2020.
Communications et réseaux sociaux |
Le plan de communication adopté par le c.a. en 2018 a continué à être en opération en 2019-2020. Des placements publicitaires ont été faits dans certains médias collectifs (presse écrite) et dans le magazine à contenu social Rumeur du Loup. Des publicités visant à sensibiliser les étudiants à l’entrepreneuriat collectif ont aussi été placées dans les agendas des cégeps de Rivière-du-Loup, Matane et Rimouski ainsi que dans celui de l’Université du Québec à Rimouski.
Le plan de communication fait la promotion directe des entreprises du territoire en dirigeant les publics vers le Répertoires des entreprises d’économie sociale du site d’ÉSBSL, qui classe celles-ci par MRC (8) et par secteurs d’activités (13). Les placements média ont eu pour effet de maintenir une très bonne fréquentation du site internet, particulièrement du Répertoire, et cela a un impact important sur une meilleure connaissance des produits et services des entreprises collectives du milieu.
www.economiesocialebsl.com
Notre site Internet a reçu, en 2019-2020, 3 337 visites pour 4 541 sessions et 9 854 pages vues, comparativement à 2 342 visites (+ 42 %) pour 3 039 sessions (+ 49 %) et 7 968 pages vues (+ 24 %) en 2018-2019. Le site web d’ÉSBSL a été alimenté régulièrement pour donner de l’information sur différents sujets liés à l’économie sociale et pour faire connaître les entreprises régionales, qui sont présentées dans un répertoire très complet.
La page Facebook d’ÉSBSL compte 2 326 abonnés. Il y en avait 1 528 à la fin mars 2019. Le nombre d’abonnés s’est donc accru de 46 %. Des pages Facebook ont aussi été utilisées pour l’activité de révélation de l’incubateur SISMIC-BSL Foyer des Possibles (147 abonnés) et pour le projet Numérique Explorer Cocréer (groupe privé, 135 membres). Nous avons programmé une trentaine de publicités « boost » pour promouvoir des activités et nouvelles de nos entreprises membres. Ces publicités atteignent plusieurs milliers de personnes et multiplient les interactions sur les pages vers lesquelles elles sont dirigées, soit vers notre site Internet ou ceux de nos entreprises membres.
ÉSBSL a encore cette année participé activement, avec le Chantier de l’économie sociale et les autres pôles régionaux, à la campagne nationale du Mois de l’économie sociale en novembre 2020 et ce, grâce au soutien de la Fondation Lucie et André Chagnon. Des bannières informatives et mobilisantes ont été utilisées comme couvertures de la page Facebook et des articles de fond ont été publiés, tant sur cette page que sur le site internet.
ÉSBSL communique sur une base régulière, soit de 3 à 5 fois par mois, par courrier électronique avec toutes les entreprises collectives et les acteurs de l’économie sociale du Bas-Saint-Laurent (296 adresses).
Nous avons aussi été quelque peu actifs sur différentes pages du réseau social du développement collectif Passerelles, développé et géré par le TIESS : https://passerelles.quebec
Activités et services aux membres |
Comme l’année dernière, nous avons remis un certificat d’attestation du statut d’entreprise d’économie sociale — signé par la présidente d’ÉSBSL et par un représentant de l’organisme local de développement (MRC ou CLD), responsable à la base de la reconnaissance de ce statut — aux entreprises nouvellement membres d’ÉSBSL. Ces accréditations ont un certain impact sur le sentiment d’appartenance des entreprises collectives envers notre pôle.
L’année 2019-2020 a été marquée par la mise en marche du Fonds régional d’investissement en économie sociale (FRIÉS), qui récompensait quelques années de démarches et de travail. Le FRIÉS a été constitué grâce à une mise de fonds de plus de 108 000 $ d’ÉSBSL — une somme reçue lors de l’abolition en 2016 de la Conférence régionale des ÉluEs du Bas-Saint-Laurent — et d’une subvention du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), administré par le ministères des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).
Le FRIÉS comporte cinq volets : 1. Pré-démarrage, 2. Démarrage, 3. Initiatives ponctuelles et projets spéciaux,
4. Commandites et campagnes de financement et 5. Développement, expansion, consolidation ou redressement, ce cinquième volet étant le plus important du FRIÉS, puisqu’il représente environ 85% des investissements faits et que le montant de subvention peut atteindre 15 000 $.
En 2019-2020, le FRIÉS a instauré trois périodes d’appel de projets dans le volet le plus substantiel, le volet 5, qui soutient des projets de développement et de consolidation. Dans ce volet seulement, un total de 222 550 $ a été versé à 20 entreprises, établies dans toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent. Ces subventions du FRIÉS couvraient, en moyenne, moins de 10 % du total des dépenses des projets soutenus, qui ont bénéficié d’apports du milieu de plus de 1 million $, ce qui inclut les investissements des promoteurs, et de subsides de sources publiques — organismes locaux de développement et gouvernements provincial et fédéral — de 1,29 million $. Ces projets de développement et de consolidation d’entreprises collectives ont donc représentés des investissements totaux de près de 2,3 millions $ dans notre milieu.
Les projets reçus dans le volet 5 du FRIÉS sont analysés par un comité formé de trois représentant-es d’entreprises d’économie sociale du territoire, d’un préfet représentant les MRC, d’un représentant de la direction régionale du MEI, d’une représentante de la direction régionale du MAMH, de la présidente d’ÉSBSL et d’un représentant des organismes locaux de développement économique. Fait à signaler : le taux d’approbation des projets a été de 71 % — 20 projets soutenus sur 28 projets reçus — et deux des neuf projets non soutenus ont été reportés à l’analyse suivante et acceptés par la suite. Cette statistique témoigne autant de l’utilité du FRIÉS pour nos entreprises que de la qualité des projets soumis.
Dans les volets 2, 3 et 4, un total de 12 625 $ a été versé à sept entreprises. La Caisse d’économie solidaire Desjardins a pour sa part versé 12 000 $ à quatre entreprises en démarrage dans le cadre de notre partenariat dans le programme Jeunes entreprises collectives (volet 2).
Économie sociale Bas-Saint-Laurent fera tous les efforts pour pérenniser le FRIÉS après mars 2021. Une nouvelle demande de subvention au FARR sera déposée à l’automne prochain.
Partenariat avec La Ruche Bas-Saint-Laurent
Toujours en 2019-2020, ÉSBSL a aussi instauré un plan de partenariat avec la plateforme de financement participatif La Ruche Bas-Saint-Laurent. Ce plan consiste à ajouter, à partir de l’enveloppe du volet 3 (Initiatives et projets) un montant supplémentaire lors d’une campagne réussie par une entreprise membre, ce qui ajoute un incitatif à contribuer. Le montant ajouté varie selon la campagne et l’objectif de la campagne.
Trois entreprises collectives ont bénéficié de ce partenariat avec La Ruche BSL, instauré au tout début de l’année 2020, soit La Station Espace collaboratif, le Carrousel international du film de Rimouski et le Musée régional de Rimouski.
Et puis… la pandémie
Bien sûr, comme dans tous les milieux de travail et de vie, la fin de l’année a été fortement chamboulée par la Covid-19, qui a eu des impacts négatifs énormes sur le fonctionnement des entreprises d’économie sociale dans notre région, comme partout au Québec.
Dès la mi-mars 2020, ÉSBSL a déployé de grands efforts pour informer les entreprises sur les ressources d’aide et les programmes de soutien offerts par les gouvernements et autres organisations. Rapidement, nous avons mené un sondage pour connaître l’état de situation liée aux impacts de la pandémie pour les entreprises du Bas-Saint-Laurent auquel 98 personnes ont répondu. Les résultats du sondage étaient très déprimants — le terme est de notre coordonnateur, qui était en première ligne — 37 % des entreprises avaient dû procéder à une fermeture complète et mettre des employés à pied et 57 % prévoyaient devoir le faire à court terme si la situation perdurait. Cette situation causait à cette période la perte temporaire de plus de 400 emplois et on estimait que ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 575 au cours des prochaines semaines.
Nous avons constamment diffusé de l’information sur notre site web et notre page Facebook sur les derniers développements dans cette crise qui touche très fortement l’économie sociale. Les entreprises étaient invitées à assister à des webinaires ou pouvaient communiquer via des liens avec des ressources pouvant les guider, les accompagner, voire même les écouter pour leur apporter du soutien. Soulignons aussi qu’en guise de soutien symbolique, le conseil exécutif d’ÉSBSL a décidé de renouveler toutes les adhésions des entreprises membres sans cotisation annuelle pour 2020-2021. Le soutien a été grandement apprécié par nos entreprises et celles-ci nous l’ont souligné plusieurs fois.
Il faut aussi souligner que les pôles régionaux et les autres organisations québécoises du milieu de l’économie sociale ont également ressenti un important contrecoup de la pandémie, puisque le Plan d’action gouvernementale en économie sociale (PAGES) 2020-2025 n’a pu être lancé comme prévu dans les jours suivant la présentation du budget 2020-2021, le 10 mars dernier. De ce fait, ces organisations ne savent toujours pas quel sera leur niveau de financement annuel. L’annonce du nouveau PAGES est espérée pour le début de l’automne 2020.
Projets et ressources humaines |
Avec le projet SISMIC, Économie sociale Bas-Saint-Laurent a poursuivi le travail d’incubation de projets d’entreprises collectives développés par des jeunes de 19 à 35 ans, en collaboration avec l’ensemble des pôles régionaux et sous la supervision du Chantier de l’économie sociale, qui a été subventionné par le Secrétariat à la Jeunesse.
Nous avons tenu une troisième édition de l’activité de révélation Le Foyer des Possibles le 2 octobre 2019, à l’espace de travail collaboratif La Station, à Rimouski. Pour cette édition, le comité des partenaires avait adopté une thématique actuelle très mobilisante : Vers un plus grand respect social et environnemental. Une trentaine de jeunes de 19 à 30 ans ont participé.
Cette activité, qui s’inscrit dans la phase Révélation du processus d’incubation de SISMIC, est un important catalyseur de partenariats entre ÉSBSL, le Projet entrepreneurial du Cégep de Rimouski, Entrepreneuriat UQAR, Place aux Jeunes Rimouski-Neigette et l’agente jeunesse du CQCM Bas-Saint-Laurent.
Le projet SISMIC bénéficiait toujours des bons soins de notre agente de projets Jeunesse, Céline Nyinawumuntu, qui fait un excellent travail de réseautage. La poursuite du projet est assurée pour 2020-2021 et fort probablement jusqu’en 2023.
Du côté de La Matanie, le projet initié en 2018 par ÉSBSL en partenariat avec Le Cégep de Matane, COSMOSS de la Matanie et la MRC de La Matanie et le Cégep de Matane a bien évolué. Le Cégep a obtenu une subvention du Secrétariat à la Jeunesse de 50 000 $ qui lui a permis d’embaucher une ressource à temps plein pour développer le projet Expérience La Matanie, qui vise à susciter le sentiment d’appartenance et le désir d’entreprendre des jeunes dans le territoire de la Matanie. Le modèle d’affaires collectif est présenté et les jeunes peuvent être accompagnés par les ressources locales pour le développement de projets d’entreprises. Une activité de révélation du type du Foyer des Possibles était planifiée pour le mois d’avril, mais elle a dû être annulée en raison de la pandémie — le Cégep ayant dû mettre fin à sa session d’hiver-printemps dès le début mars. Les collaborations reprendront à l’automne 2020.
Par ailleurs, nous avons continué à travailler avec Josée Forest, de la firme Imaginature, qui agissait en tant qu’agente de développement et de communications. Josée était la co-pilote du projet Transformation numérique des entreprises collectives en tourisme et culture au Bas-Saint-Laurent qu’on appelle aussi Numérique Explorer Cocréer, qui en était à sa deuxième année en 2019-2020. ÉSBSL est partenaire du Living Lab en innovation ouverte (LLio), qui est le centre collégial de transfert technologique (CCTT) du Cégep de Rivière-du-Loup, dans ce projet découle du forum Suivre le courant dans le Bas-Saint-Laurent, qui s’est tenu en 2017 à Témiscouata-sur-le-lac. Le projet, subventionné par le programme Innovation sociale, volet 2, du MEI, et s’adressait aux entreprises collectives en tourisme et culture du Bas-Saint-Laurent — il y en a près de 80 — et visait à stimuler et accompagner le développement de projets numériques.
Sont aussi partenaires de ce projet : Culture Bas-Saint-Laurent, le département de psychosociologie de l’UQAR et le Centre de développement et de recherche en imagerie numérique (CDRIN) du Cégep de Matane, aussi un CCTT, et Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS).
Une programmation d’activités d’information et de formation a été offerte au printemps et à l’automne 2019. Puis, au cours de l’hiver 2019-2020, trois projets numériques conçus par des entreprises collectives, soit la corporation du sentier Kiskotuk, à Cacouna, dans la MRC de Rivière-du-Loup, et le Centre de production, création et diffusion Paraloeil et le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, toutes deux de Rimouski, ont été accompagnés par une équipe multidisciplinaire, appelée cellule de cocréation. Quatre autres entreprises ont collaboré au développement et à l’avancement des projets.
Finalement, un comité impliquant des ressources de chaque partenaire, mais plus particulièrement le TIESS, a amorcé son plan de transfert qui comporte deux thématiques, soit : le numérique en tourisme et culture et les processus du travail collaboratif et de la cocréation (design thinking). Il vise à partager des contenus inspirants, des bonnes pratiques et des modes d’emplois.
Les résultats globaux de ce projet et les trois projets de cocréation seront présentés publiquement au cours de l’automne 2020, lors d’une activité de clôture.
Formation |
Comme à toutes les années, un sondage sur les attentes et besoins des entreprises en formation a été transmis en août 2019 à 296 OBNL et coopératives du Bas-Saint-Laurent et 81 y ont répondu. Ce sondage nous a permis d’établir un programme de cinq formations de courte durée (3 à 6 heures) et de développer, en partenariat avec l’École des entrepreneurs du Québec, un programme long (parcours de formation) adapté à l’économie sociale.
Formation |
Formateur-trice |
Période |
Lieux |
Référencement web |
Maude Lavoie, de NitroMédia |
Novembre 2019 |
Rimouski |
Outils collaboratifs |
Annie Chénier, cpour.ca, |
Novembre 2019 |
Rimouski et Rivière-du-Loup |
Gouvernance de coopérative et d’OBNL |
Claude Ouellet, CRIPES, Rimouski |
Janvier 2020 |
Rimouski |
Gestion d’entreprise collective sociale |
Isabelle Faubert Mailloux et Frédéric Plante, Réseau Coop |
Février 2020 |
Rimouski et Rivière-du-Loup |
Mesure d’impact social d’une entreprise collective |
Judith Gaudet et Natalie Chapdelaine, Innoweave, Montréal |
Février 2020 |
Rimouski et Rivière-du-Loup |
Ces formations, subventionnées à 50 % par Emploi-Québec, ont rejoint un total de 83 personnes impliquées dans 57 entreprises ou organisations liées à l’économie sociale, ce qui représente la plus importante participation enregistrée depuis que nous offrons des formations, soit depuis 2016.
Nous avons aussi collaboré activement au développement et à l’offre d’un programme de formation d’une durée de 67 heures qui se déroulait sur une période de six mois, soit de la mi-novembre 2019 au début mai 2020 à l’École des entrepreneurs du Québec, campus Bas-Saint-Laurent et Gaspésie, à Rimouski. Quinze entrepreneurs provenant de cinq des huit MRC de la région se sont inscrits et ont suivi les différents ateliers de formation, de codéveloppement ainsi que des séances de coaching personnalisé.
Le Parcours de formation Croissance en économie sociale BSL était subventionné par Emploi Québec. Les formations ont été données par visioconférence à partir de la mi-mars, en raison du coronavirus.
ÉSBSL a soutenu chacune des entreprises membres participantes pour un montant correspondant à environ 50 % du tarif d’inscription, soit 225 $.
Le coordonnateur et l’agente de projets jeunesse ont tous deux participé à certaines des formations de notre programme régulier et à des formations spécifiques dispensées dans le cadre du projet d’incubation SISMIC. Céline Nyina a aussi suivi le Parcours Croissance en économie sociale BSL.
Membrariat, concertation et représentation |
Au 31 mars 2020, Le Pôle comptait 141 entreprises membres, soit 18 coopératives et 123 organismes à but non lucratif (OBNL), alors qu’il en comptait 134 à la fin 2019. Quinze entreprises n’ont pas renouvelé leur membrariat, mais 22 nouvelles entreprises ont joint nos rangs. La mise en opération du FRIÉS, qui ne subventionne que des projets d’entreprises membres, n’est pas étrangère à l’accroissement de notre membrariat, mais il démontre aussi une grande appréciation du travail de notre organisation et un sentiment d’appartenance toujours plus fort. La répartition de nos membres se lit comme suit :
- MRC de Kamouraska : 20 entreprises, une coopérative, 19 OBNL;
- MRC de Rivière-du-Loup : 21 entreprises, une coopérative, 20 OBNL;
- MRC de Témiscouata : 20 entreprises, deux coopératives, 19 OBNL;
- MRC des Basques : 10 entreprises, deux coopératives, 8 OBNL;
- MRC Rimouski-Neigette : 38 entreprises, cinq coopératives, 33 OBNL;
- MRC La Mitis : 8 entreprises, une coopérative, 7 OBNL;
- MRC La Matapédia : 14 entreprises, deux coopératives, 12 OBNL;
- MRC La Matanie : 10 entreprises, quatre coopératives, 6 OBNL;
Nous pouvons affirmer que la relation de partenariat établie entre ÉSBSL et les organismes locaux de développement (OLD) du Bas-Saint-Laurent s’améliore d’année en année. En plus de la concertation instaurée pour l’accréditation du statut d’entreprise d’économie sociale et pour l’émission des certificats de reconnaissance remis aux entreprises, nous avons bénéficié de la collaboration de ces partenaires dans la diffusion d’information et dans le recrutement de participants aux formations — dont le Parcours Croissance en économie sociale — offertes par ÉSBSL.
Les conseillères et conseillers des OLD ont aussi accompagné de façon très efficace les entreprises collectives dans la préparation des projets soumis au volet Développement et consolidation du FRIÉS et ce, en restant en contact avec notre coordonnateur pour avoir les bonnes informations sur le fonds.
Nous avons tenu le 14 novembre 2019 la réunion annuelle d’échanges entre le personnel d’ÉSBSL — Jacques Bérubé, Josée Forest et Céline Nyina — et 10 conseillères et conseillers des OLD, dont leur représentant au conseil d’administration, Jean Létourneau, de la SOPER. À cette occasion, nous avons invité ceux-ci à participer en compagnie d’entrepreneurs collectifs de leur MRC à nos formations, ce qui a été bien entendu, puisque six conseiller-ères ont suivi l’une ou l’autre des formations. Nous avons aussi reçu une proposition très pertinente de Thérèse Brodeur, de la MRC de Kamouraska, à l’effet d’offrir, dans le cadre du volet 4 du FRIÉS, Commandites et campagnes de financement, une bourse de 2 000 $ à une entreprise collective au défi Osentreprendre. Nous avons donné suite à cette proposition et établi un partenariat avec l’organisation, mais l’édition 2020 a été annulée en raison de… devinez!
En ce qui a trait à notre présence dans le milieu, la présidente Julie Quimper a encore cette année joué son rôle de représentante d’Économie sociale Bas-Saint-Laurent à la perfection. En compagnie du coordonnateur, elle a assisté à l’assemblée générale annuelle du Chantier de l’économie sociale en octobre 2019, à deux réunions des pôles régionaux à Montréal et Trois-Rivières, en septembre et février, et au forum Cœurs de villes et villages, en février, à Québec. Julie a aussi présenté une conférence sur l’économie sociale à Matane, à l’invitation de la MRC de la Matanie et a été panéliste, avec Jacques Bérubé, à un atelier-conférence lunch & learn dans le cadre du Parcours de formation à l’École des entrepreneurs du Québec, à Rimouski.
Notre agente de projets jeunesse, Céline Nyina, a aussi participé à la réunion des pôles à Trois-Rivières, en février 2020, où elle est d’ailleurs devenue membre du comité des projets de la Fondation Lucie et André Chagnon qui sera, à partir de l’année 2020-2021, un partenaire financier important pour les organisations de l’économie sociale québécoise, dont notre pôle. Elle a aussi participé à différentes activités publiques de sensibilisation au Cégep de Rimouski, à l’UQAR, à Rivière-du-Loup et dans la Mitis et a assisté, avec Jacques Bérubé, au lancement de l’incubateur SISMIC, tenu à Montréal en mai 2019.
Jacques Bérubé et Josée Forest ont assisté au forum sur les innovations culturelles tenu en avril 2019 à Québec, dans le cadre de l’évènement la Semaine NumériQC ainsi qu’au forum Stratégies Attractivité du Bas-Saint-Laurent, organisé par le Collectif régional de développement à Rimouski, en septembre.
En plus des activités ci-haut mentionnées, Jacques Bérubé a participé à la sélection des lauréats régionaux dans la catégorie Création d’entreprise, économie sociale, du Défi Osentreprendre, en avril 2019 et à l’assemblée générale annuelle de TIESS en décembre, où il a été réélu pour un deuxième mandat à titre de représentant du collège des pôles d’économie sociale au conseil d’administration.
Sur le plan national, mentionnons qu’en plus de s’être réunis à deux reprises en 2019-2020, les 22 pôles régionaux et le Chantier de l’économie sociale ont travaillé de façon très efficace au sein de comités thématiques multirégionaux, ce qui a renforcé la concertation et la mutualisation. Jacques Bérubé a débuté la dernière année au sein du comité d’arrimage national et de mutualisation, qui voit au développement de projets collectifs des pôles et coordonne des actions nationales comme la campagne du Mois de l’économie sociale, et il a ensuite joint, à partir de l’assemblée générale annuelle, le comité de positionnement des pôles, qui a eu pour mandat de définir l’offre de services des pôles régionaux et de négocier avec la direction de l’entrepreneuriat collectif du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) en vue du renouvellement du PAGES pour les années 2020 à 2025.
D’ailleurs, si nous avions à identifier une conséquence positive de la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19, c’est du côté de la concertation entre les pôles régionaux que nous la trouverions.
En effet, alors que les équipes des pôles étaient toutes soumises à un rythme et une pression très difficile en raison de la situation globale qui frappait les entreprises d’économie sociale, il fut décidé, suite à un appel du genre « On se parle-tu? », de tenir des réunions hebdomadaires de tous les directions de pôles pour échanger questions, expériences, initiatives, programmes, etc. sur la situation nationale et sur celle qui prévalait dans les régions. Au fil de ces réunions en vidéoconférence, qui duraient de 90 minutes à deux heures, des partenariats entre pôles se sont formés pour organiser des webinaires et pour adopter des positions politiques communes sur la relance économique. Un comité de coordination des communications sur la Covid-19, regroupant des représentants du Chantier de l’économie sociale, du TIESS, du Réseau d’investissement social du Québec (RISQ), du Comité sectoriel de main-d’œuvre en économie sociale (CSMO-ESAC) et des pôles régionaux —notre coordonnateur Jacques Bérubé —, était chargé d’assurer la bonne circulation des informations entre toutes ces organisations.
Bref, la cohésion entre les pôles et les autres acteurs de l’économie sociale du Québec n’a jamais été aussi forte. Cela aidera fortement dans les mois et années à venir, car nous aurons tous à nous serrer les coudes en vue de la relance qui suivra la crise de la pandémie, relance que nous voulons solidaire, sociale et écologique.
Finances |
Économie sociale du Bas-Saint-Laurent termine l’année en très bonne situation financière, en raison d’un financement stable de notre fonctionnement par une subvention annuelle de 100 000 $ par le MEI et par un soutien des huit MRC, qui totalise 15 000 $. Ce soutien des MRC passera à 25 000 $ pour les cinq prochaines années. De cette augmentation annuelle de 10 000 $, 7 000 $ seront consacrés au FRIÉS.
Le projet Incubateur Jeunesse a reçu une subvention de 30 000 $ du Chantier de l’économie sociale et du Secrétariat à la jeunesse et un montant de 27 000 $ avait été affecté en 2019 assurer la suite de ce projet. La subvention annuelle passera à 40 000 $ en 2020-2021 et 2021-2022.
Le plan de partenariat Les Grands Partenaires a été renouvelé au cours de la dernière année. Cinq entreprises ou organisations sont devenues des Grands Partenaires d’Économie sociale Bas-Saint-Laurent en contribuant un montant de 1 000 $ par année pendant trois ans; ce sont :
- Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR)
- La Coopérative Purdel
- La Coopérative des consommateurs de Rimouski
- La Caisse d’économie solidaire Desjardins
- Le Syndicat des professeurs et des professeures de l’Université du Québec à Rimouski (SPPUQAR)
Économie sociale Bas-Saint-Laurent aborde donc son année 2020-2021 en excellente posture, ce qui s’avèrera important compte tenu des nombreux défis qui nous attendent. Notre plan d’action 2020-2021 devra tenir compte de la situation particulière créée par la Covid-19 tant du côté de l’économie que de ceux de l’éducation, du tourisme, des arts et de la culture et de tous les secteurs de la société qui se retrouvent fragilisés par cette crise.
Le dévoilement du PAGES 2020-2025, prévu à l’automne, nous permettra d’envisager les actions à venir d’Économie sociale Bas-Saint-Laurent sur un horizon de cinq ans. Nous sommes d’ailleurs optimistes quant aux possibilités d’obtenir un financement annuel accru de la part du MEI, ce qui nous aiderait grandement à consolider l’équipe de travail aguerrie dont nous avons besoin pour réaliser nos nombreux projets.
Dès 2020-2021, nous bénéficierons aussi d’un nouveau financement, assuré pour trois années, provenant de la Fondation Lucie et André Chagnon (FLAC). Ce financement nous permettra de créer un nouvel emploi dont les tâches seront axées sur le développement d’une politique régionale d’achat public en économie sociale par les villes et municipalités, les MRC, les institutions et bureaux régionaux inspiré du programme L’économie sociale, j’achète, qui est déjà en application dans certaines régions du Québec, dont Montréal, une partie de la Montérégie et l’Estrie.
Le titre du projet soutenu par la FLAC est en soi tout un programme porteur d’une vision à long terme : Renforcer les capacités d’agir des communautés par l’économie sociale : en temps de crise et pour un avenir solidaire.